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E X T R A I T S   D E   P R E S S E  

Noëll

Beaux-Arts d'Alger, 1955

  Exposant pour la première fois à Caen, (Noëll) nous propose une évasion très prenante et personnelle. En effet, elle semble ouvrir les portes d’un jardin secret, dans lequel les bruits discordants sont abolis, les formes suggérées, les gestes lents et les couleurs nuancées.

  Ces formes féminines sont traduites dans une gamme de tons allant des bleus aux verts, dans une matière légère qui renforce le côté intimiste et poétique de sa vision.

 

Atelier de la Girafe - Noëll. Comédie de Caen 5, mars 1976.

  Mlle Lucienne Noëll a été sélectionnée avec trois autres artistes algérois, Mlle Fanny Acquart, MM. Pierre Chartron et Richard Ascione, pour participer à la première Biennale internationale de Paris qui s’est tenue tout récemment. De retour de métropole, la jeune artiste a bien voulu nous donner ses impressions sur cette manifestation artistique placée sous le haut patronage de M. André Malraux, ministre chargé des Affaires culturelles.
 

« Cette première Biennale internationale de Paris groupait 600 peintres, sculpteurs et graveurs de 40 pays. Elle avait pour particularité, par rapport à celles de Sao Paulo et Venise, de n’être réservée qu’aux artistes de moins de 35 ans.
— Pouvez-vous nous dire comment s’est effectuée la participation de ces pays?
— Le gouvernement français avait invité les pays étrangers par l’intermédiaire de leur ambassade et ces pays désignaient les peintres comme ils l’entendaient […]. En métropole, sept critiques d’art de moins de 35 ans ont proposé 30 jeunes et par la suite un jury formé de jeunes artistes (École des Beaux-Arts, Arts décoratifs, Salon de la jeune peinture, la jeune sculpture) a choisi 35 tableaux parmi les 1.500 envois faits à la Biennale.
— À l’occasion de cette grande exposition il y eut […] des réceptions à Paris.
— En effet, nous avons eu le plaisir, quelques uns des exposants, d’être invités […] chez la comtesse Marie-Laure de Noaïlles, dans son hôtel particulier de la place des États-Unis. Cette demeure, transformée en véritable galerie de tableaux de peintres contemporains, tels que Juan Gris, Salvador Dali, Picasso, est dans son ensemble très surréaliste. […] Pierre Faucheux, assisté de Françoise Aullas, avaient métamorphosé le Musée d’art moderne en recouvrant tous les murs et en habillant les colonnes de contreplaqué peint. Dès le hall, on était en contact, devant une œuvre de 18 mètres de long, de Rebeyrolle, mi-figurative, mi-abstraite, avec le climat et l’atmosphère de l’endroit. »
 
Ajoutons que la toile de Mlle Lucienne Noëll exposée à la Biennale a été acquise par un collectionneur américain et que celle de Richard Ascione a trouvé également un acquéreur.

René Rostany. Mlle Lucienne Noëll évoque la première Biennale internationale de Paris 1959. Dernière Heure, 15 novembre 1959.

Noëll dans son atelier de la rue Valentin, 1962

Würzburg, 1976

  Jusqu’au 30 juillet, Noëll et Jacques Bacheley présentent dans la salle Dauthendey de la Falkenhaus des œuvres qui surpassent tout ce qui a été exposé jusqu’à présent. Noëll est une artiste qui joint à une haute connaissance technique, un style personnel très affirmé qui ne peut être facilement rattaché aux courants actuels de l’art.

  À la question : « À quelle tendance rattacheriez vous votre peinture? » elle répondit d’une manière simple mais significative : « Je suis Moi ». Cette déclaration parle en faveur de l’artiste, la qualité de ses œuvres parle en soi. Le spectateur ne peut se soustraire à l’atmosphère qui se dégage de ses peintures à l’huile.

  L’expression intense de ses personnages — des femmes pour la plupart — soit allongées, soit assises ou en portrait, est encore accentuée par des teintes fascinantes.

 

Frauen in faszinierenden Farben. [s.n.], 12 juillet 1976.

  Pénétrer dans ces lieux et dans cette œuvre sans humilité et recueillement, eût été un viol par manque de respect : y entrer avec désinvolture et par seule curiosité aurait témoigné d’une absence de sensibilité évidente.

  Car tout était sensitif, émotion et inspiration, et le spectateur ne pouvait résister à l’atmosphère qui se dégageait de ces peintures à l’huile et qui fascinait par l’ouverture et l’invitation au partage.

  Œuvre intensément féminine, dans sa douceur et dans son calme, telle la femme qui couve et prépare les précieux moments de l’enfantement, travail fort et grandiose, jamais agressif, révolte de l’intérieur, feu de l’expérience des tourments et grands tournants que la vie réserve toujours quelque part, Noëll nous a offert ici son monde à elle, où chacun a pu se laisser aller à sa propre nostalgie, à ses interrogations et à son imagination.

 

Catherine Distinguin. Noëll aux Ateliers d’Art. Villages, 2 décembre 1987.

  De grandes toiles, beaucoup de bleus, des dessins arrachés à des carnets de notes, des plongées vers des espaces inconnus…

  Le travail de Noëll frappe d’emblée par son envergure et sa puissance. Il y a là de la force et de la vie. Entre le passé et l’avenir, entre la mémoire et le rêve. Ce que Noëll semble confirmer au détour d’un propos : « La vie est derrière, mais elle contribue. » Vision d’espoir ou d’inquiétude… « Je ne sais pas. J’enferme des choses dans mes tableaux. »

  Se refusant manifestement à se confier davantage, Noëll laisse la parole à sa peinture. Et à ses tableaux qu’elle « n’expose pas pour exposer ». Si elle a choisi de venir accrocher ses toiles à Allende, « c’est pour le nom d’Allende qui représente beaucoup et pour être en contact avec des jeunes ».

  Sur un chevalet, en ouverture de cette exposition, quelques mots parlent d’« une terre laissée là-bas ». La boucle se referme. Le passé évoqué est bien celui de la mémoire d’un monde qui s’est défait. Comme un jour, le trait figuratif a pris la liberté de l’abstraction.

  On ne saura sans doute jamais quel était le besoin de Noëll. Elle ne montre de cette terre que ces formes-ci. Des masses tourmentées mais toujours entrecoupées de ciels ouverts. Tout espoir ne serait donc pas perdu de se reprendre à espérer quand même.

 

Expo Noëll à Allende. Ouest France, 13 octobre 1993.

 

  Tout cet été, le musée de Vire présente des œuvres de Noëll. Née à Alger, où elle a fait les Beaux-Arts, installée à Caen depuis 1962, où elle a enseigné les arts plastiques, l’artiste a mené un travail créatif […] que le musée virois et l’association Peintures Fraîches ont souhaité faire découvrir.

  Yvonne Guégan, artiste dont on connaît le talent et la personnalité, parle chaleureusement du travail de Noëll. Elle retient des récentes œuvres de cette dernière la « flottaison de formes mystérieuses dans des nuances bleutées. Peu à peu ce monde silencieux et secret prend une verticalité aux formes aiguës, aux volumes-formes par des papiers froissés, colorés et collés. C’est une sorte de voile intriguant que l’on retrouve dans les grands dessins au fusain, faisant penser à ceux des artistes de la Renaissance… »

 

Noëll expose à Vire. Ouest France, 20 juillet 1998.

Rétrospective au musée de Vire, 1998

  Les peintures abstraites de l’artiste française Noëll sont accrochées de façon ostensible aux murs de l’Axiom Centre for the Arts. Environ vingt-deux de ses œuvres seront exposées à la galerie de Winchcombe Street à Cheltenham jusqu’au 27 février. Nicola Simpson, commissaire de l’exposition, nous dit : « C’est une bonne chose que d’avoir un artiste international à l’Axiom, l’exposition se déroule très bien et les œuvres divergent légèrement de notre programmation habituelle. »

 

Noell at the Cheltenham Arts Centre. [s.n.], 1999.

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